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samedi 1 décembre 2012

sport


Le sport en Tunisie est marqué par la domination du football, tant en termes de couverture médiatique qu’en termes de succès populaire avec 27 733 licenciés contre 13 992 pour le taekwondo, second sport le plus pratiqué dans le pays. Toutefois, des sports comme le volley-ball ou le handball figurent également parmi les sports les plus représentés même si des sports moins connus sont plus pratiqués par les Tunisiens, notamment les arts martiaux (taekwondo, judo et karaté), l’athlétisme voire le tennis. D’autres grands sports comme le cyclisme sont en revanche moins représentés, faute d’infrastructures, d’équipements et d’intérêt médiatique suffisants.
L’Espérance sportive de Tunis est le club de football le plus titré du championnat national, avec 24 titres à son actif, et le plus titré de la coupe de Tunisie avec quatorze titres à son actif ; c’est le premier club à participer à une compétition continentale en 1971 : la coupe des clubs champions africains. Le Club athlétique bizertin devient en 1988 le premier club tunisien à avoir remporter un trophée continental : la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe. Le Club africain est le premier club tunisien à avoir remporté la coupe d’Afrique des clubs champions en 1992. L’Étoile sportive du Sahel est le premier club tunisien à remporter la Ligue des champions de la CAF dans sa nouvelle édition le 9 novembre 2007. Le Club sportif sfaxien a aussi remporté des manifestations continentales et régionales ; il est le premier club à remporter deux fois de suite la coupe de la CAF en 2007 et 2008. Le derby de la capitale entre le Club africain et l’Espérance sportive de Tunis reste l’événement footballistique phare de l’année en rassemblant à deux reprises par saison plus de 60 000 spectateurs et donnant lieu à un show (dakhla en tunisien) de la part des supporters des deux équipes. Le grand classique du championnat entre l’Espérance sportive de Tunis et l’Étoile sportive du Sahel retient également l’attention populaire et cristallise autour de lui la rivalité historique qui oppose les deux clubs.
L’année sportive tunisienne est rythmée par les grandes compétitions que sont les championnats (football, handball, volley-ball et basket-ball) et les coupes (football, handball, volley-ball et basket-ball) des sports les plus populaires. En cyclisme, discipline moins suivie, sont organisés les championnats de Tunisie de cyclisme et, de façon irrégulière, le Tour de Tunisie. Mais le pays organise également des compétitions internationales. Ainsi, la première édition de la Coupe du monde de football des moins de 20 ans s’y tient en 1977 tout comme les phases finales des coupes d’Afrique des nations de football en 1965, 1994 et 2004, dernière édition remportée par la sélection nationale. Plus récemment, le championnat du monde de handball masculin 2005 s’est également tenu en Tunisie.


Oussama Mellouli, champion olympique et du monde du 1 500 mètres nage libre

En mai 2007, le pays compte 1 673 clubs sportifs dont les principaux sont actifs dans le football  et le taekwondo (206). Viennent ensuite le karaté et ses dérivés (166), l’handisport (140), le handball (85), l’athlétisme (80), le judo (66), le kung fu (60), le kick boxing (59), le basket-ball (48), la pétanque (47), le tennis de table (45), le volley-ball (40), la boxe (37), la natation (31) et le tennis (30).
Parmi les sportifs les plus connus, Mohammed Gammoudi s’illustre en athlétisme, ce qui lui permet de remporter quatre médailles aux Jeux olympiques, ce qui en fait le sportif tunisien le plus médaillé de l’histoire du pays220. La Tunisie a également vu émerger des champions dans des sports individuels tels que Anis Lounifi (champion du monde de judo) ou encore Oussama Mellouli (champion du monde et olympique de natation). En ce qui concerne les sports collectifs, les équipes nationales ont remporté une coupe d'Afrique des nations de football, neuf championnats d’Afrique de handball masculin221, huit championnats d’Afrique de volley-ball masculin ou encore la compétition de basket-ball des Jeux africains de 1973.

vendredi 30 novembre 2012

TRADITIONS


La Tunisie est réputée pour ses nombreux produits artisanaux dont les diverses régions du pays font leur spécificité. La poterie tunisienne est principalement issue de Guellala, ville à l’origine de la création d’autres centres potiers sur le littoral tunisien, notamment à Tunis, Nabeul, Moknine, etc. Mais si la poterie poreuse s’identifie à Guellala, celle émaillée (jaune, verte ou brune) est la marque de fabrique de Nabeul. La ferronnerie remonte pour sa part à l’époque andalouse lorsque l’on décorait les portes cloutées, ornement devenu caractéristique du fer forgé tunisien. Bleues par tradition, destinées à embellir les maisons et à préserver l’intimité des habitants, ces grilles rappellent les moucharabiehs de la tradition arabo-andalouse, panneaux de bois sculpté qui permettaient aux femmes de regarder dans la rue sans être vues. La ville de Kairouan constitue quant à elle le centre national de production de tapis. La Tunisie possède enfin une riche tradition de mosaïques remontant à la période antique.
Le costume traditionnel est la tenue par excellence des mariages et autres cérémonies. Au niveau national, c’est la jebba qui s’est imposée comme habit traditionnel. Les babouches masculines sont en général de la couleur naturelle du cuir, celles des femmes étant dans leur majorité brodées de fils de soie, de coton, d’or et d’argent avec des motifs floraux ou des croissants.


Importé par les Andalous au xvie siècle, le jasmin est devenu la fleur emblématique de la Tunisie. Dès la tombée de la nuit, les vendeurs confectionnent de petits bouquets et les vendent aux passants dans la rue ou aux automobilistes arrêtés aux carrefours. Par ailleurs, le jasmin fait l’objet d’un langage spécifique. Ainsi, un homme qui en porte à l’oreille gauche indique qu’il est célibataire. De plus, offrir du jasmin blanc est une preuve d’amour alors qu’offrir du jasmin d'hiver, sans odeur, est signe d’insolence.


GASTRONOMIE

tajine

La cuisine tunisienne est essentiellement basée sur les légumes, la viande de mouton, de bœuf et dans certaines régions du dromadaire, le poisson (surtout le long des côtes), le couscous et les pâtes.
Ces dernières sont sans doute le plat le plus consommé, la Tunisie se plaçant au troisième rang mondial après l’Italie et le Venezuela avec 11,7 kg par habitant et par an , en particulier les spaghettis et macaronis servis généralement avec de la sauce tomate et de l’harissa, même si le plat traditionnel reste le couscous. Le pain, notamment le traditionnel pain tabouna, est également un aliment apprécié de beaucoup de Tunisiens. Le sandwich au thon constitué d’une demi-baguette remplie de miettes de thon, d’harissa avec parfois des olives vertes, des câpres et des rondelles d’œufs durs, est vendu dans toutes les échoppes d’alimentation. Un autre plat fort apprécié est la brik à l’œuf ou avec des garnitures à base de viande et de fromage.

pain tabouna
couscous de poisson

La cuisine tunisienne se différencie quelque peu de ses voisines maghrébines. Le tajine tunisien, contrairement à la version marocaine, consiste en une sorte de quiche à base d’œuf, de viande, de pommes de terre et de persil. Le couscous, lui, se caractérise par une combinaison entre les légumes (pommes de terre, tomate, carottes, courge, etc.), la viande (surtout celle de l’agneau) ou le poisson et la semoule.

harissa avec de l'huile d'olive et du thon consommé en apéritif avec du pain 


ART


Les productions du cinéma tunisien restent rares et confidentielles même si certaines rencontrent un certain succès hors de Tunisie. Parmi les plus connues, on peut citer Un été à La Goulette (1996) et Halfaouine, l’enfant des terrasses (1990) de Férid Boughedir. Ce dernier, sans doute le plus grand succès du cinéma tunisien, met en scène un enfant dans le Tunis des années 1960197. Nouri Bouzid porte quant à lui sur la réalité tunisienne un regard sans complaisance. Dans L’Homme de cendres (1986), il traite de la pédophilie, de la prostitution et des relations entre les communautés musulmane et juive198. Dans Bezness (1991), c’est le tourisme sexuel qui se trouve dans sa ligne de mire198. Dans Les Ambassadeurs (1975), Naceur Ktari met en scène des émigrés maghrébins en France qui y sont confrontés au racisme. Les Silences du palais (1994) de Moufida Tlatli a quant à lui été primé par plusieurs jurys internationaux. Premier film arabe réalisé par une femme, on y découvre la vie dans une maison aristocratique de Tunis à travers les yeux d’une jeune fille. En 2007, le paysage cinématographique tunisien voit la sortie de plusieurs films recevant un certain succès auprès du public tel que Making of de Bouzid ou VHS Kahloucha de Nejib Belkadhi.

La musique tunisienne est le résultat d’un métissage culturel. Principalement influencée par les cultures arabo-andalouse, arabe et occidentale, elle est relativement diversifiée. Son courant musical classique et le plus réputé est le malouf. Toutefois, les chants traditionnels continuent de rencontrer un certain succès. Côté instruments, les régions urbaines et rurales se différencient quelque peu. En milieu urbain, ce sont les instruments à cordes (rebec, oud et qanûn) et les percussions (darbouka) qui dominent alors que, en milieu rural, le chant bédouin, en plus des percussions, est accompagné d’instruments à vent comme le mezoued et la gasba.


Parmi les grands chanteurs et chanteuses tunisiens, on peut citer Samir Loussif, Saliha, Khemaïs Tarnane, Ali Riahi, Hédi Jouini, Latifa Arfaoui, Mohamed Jamoussi, Cheikh El Afrit, Lotfi Bouchnak ou encore Dhikra Mohamed. Chez les musiciens, on peut également citer Salah El Mahdi, Ridha Kalaï, Ali Sriti, Anouar Brahem, Jasser Haj Youssef ou encore Youssef Slama. Dans le même temps, une majorité de la population est attirée par des musiques d’origine arabe (égyptienne, libanaise ou encore syrienne). La musique occidentale actuelle remporte également un succès important avec l’émergence de nombreux groupes et de festivals de rock, de hip-hop, de reggae et de jazz.

Le théâtre tunisien s’est surtout développé entre la fin du XIXe et le début du xxe siècle durant le protectorat français199. Fondé à cette époque, le Théâtre municipal de Tunis199 a accueilli en plus d’un siècle d’existence de grands noms de la scène tunisienne et internationale199. Le 7 novembre 1962, Habib Bourguiba consacre son discours au théâtre qu’il considère comme « un puissant moyen de diffusion de la culture ainsi qu’un moyen d’éducation populaire des plus efficaces »200.
Toutefois, le théâtre tunisien n’a jamais connu un réel développement. En 1970, sous l’impulsion de l’acteur Aly Ben Ayed, Caligula d’Albert Camus est traduit en arabe et les œuvres Mourad III ou Le Temps du Bouraq d’Habib Boularès maintiennent le ton de la violence sanglante. Même si, de plus en plus, les spectacles dits de boulevard sont restreints au profit d’un genre de spectacle plus sophistiqué201, Moncef Souissi et Ezzeddine Madani ont créé un théâtre d’expression populaire et moqueur en tunisien. Le courant dit du Nouveau Théâtre de Tunis a également repris le fil de la dérision. Nommé en 1988 à la tête du Théâtre national tunisien (TNT), Mohamed Driss lui offre une nouvelle salle, Quatrième art, en 1996202 et l’ouvre aux spectacles de ballet, de cirque et de chant202. Quant à El Teatro, le premier théâtre privé de Tunisie203, il offre des représentations théâtrales, des spectacles de danse, des concerts de jazz, des galas de musique arabe, des expositions d’art et des récitals de poésie203.


Portrait du jeune poète Abou el Kacem Chebbi
La naissance d’une peinture tunisienne contemporaine est fortement liée à l’École de Tunis mise en place par un groupe d’artistes de Tunisie unis par la volonté d’incorporer des thèmes proprement tunisiens et rejetant l’influence orientaliste de la peinture coloniale. Après la peinture expressionniste d’Amara Debbache, Jellal Ben Abdallah et Aly Ben Salem se font reconnaître, l’un pour ses miniatures de style byzantin, l’autre pour son rattachement à l’impressionnisme204. La vie quotidienne devient par ailleurs l’inspiration de Zoubeir Turki et d’Abdelaziz Gorgi. L’abstraction saisit également l’imagination des peintres comme Edgard Naccache, Nello Lévy et Hédi Turki. Après l’indépendance en 1956, le mouvement pictural tunisien entre dans une dynamique d’édification nationale, des artistes se mettant au service de l’État. Des artistes ont ainsi pu accéder à une reconnaissance internationale tels que Hatem El Mekki, peintre abstrait, dont la facture rappelle celle d’Alberto Giacometti204. La jeune peinture emboîte davantage le pas à ce qui se passe ailleurs dans le monde204 : Sadok Gmech puise son inspiration dans le patrimoine national alors que Moncef Ben Amor se tourne vers le fantastique. Dans un autre registre, Youssef Rekik réutilise la technique de la peinture sur verre et Nja Mahdaoui retrouve la calligraphie dans sa dimension mystique204.
La littérature tunisienne existe sous deux formes : en langue arabe et en langue française. La littérature arabophone remonte au viie siècle avec l’arrivée de la civilisation arabe dans la région. Elle est plus importante en volume comme en valeur que la littérature en langue française qui suit l’implantation du protectorat en 1881. Malgré la longue histoire de la littérature tunisienne, la production nationale reste pourtant maigre : la bibliographie nationale a recensé 1 249 livres non scolaires publiés en 2002 dont 885 titres en arabe205. Parmi les grands auteurs tunisiens, on peut citer Abou el Kacem Chebbi, Moncef Ghachem et Mahmoud Messadi.

jeudi 29 novembre 2012

TUNISIE


La Tunisie (arabe : تونس ou Tūnis), en forme longue la République tunisienne (الجمهورية التونسية ou al-Jumhūriyya at-Tūnisiyya), est un paysd’Afrique du Nord.
Elle est bordée au nord et à l’est par la mer Méditerranée, à l’ouest par l’Algérie avec 965 kilomètres de frontière commune et au sud-est par la Libye avec 459 kilomètres de frontière. Sa capitale Tunis est située dans le nord-est du pays, au fond du golfe de Tunis. Plus de 30 % de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de régions montagneuses et de plaines fertiles, berceau de la civilisation carthaginoise qui atteignit son apogée au iiie siècle av. J.-C., avant de devenir le « grenier à blé » de l’Empire romain.
Longtemps appelée Régence de Tunis, notamment sous la domination ottomane, la Tunisie passe sous protectorat français le 12 mai 1881avec la signature du traité du Bardo. Avec l’avènement de l’indépendance, le 20 mars 1956, le pays s’achemine, au début, vers le statut d’une monarchie constitutionnelle ayant pour souverain Lamine Bey, dix-neuvième et dernier bey régnant de la dynastie des Husseinites. Avec la proclamation de la république, le 25 juillet 1957, c’est le leader nationaliste Habib Bourguiba qui devient le premier président de la République tunisienne et modernise le pays. Toutefois, en 1987, au terme de trente ans à la tête du pays dont la fin est marquée par leclientélisme et la montée de l’islamisme, le Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali finit par le déposer, mais poursuit dès lors les principaux objectifs du « bourguibisme » tout en libéralisant l’économie. Après 23 ans d’une présidence autoritaire et policière, caractérisée par l’importance de la corruption, Ben Ali est chassé le 14 janvier 2011 par une révolution populaire. Trouvant refuge en Arabie saoudite, il fait l’objet, avec son épouse, d’un mandat d'arrêt international.
Intégrée aux principales instances de la communauté internationale, la Tunisie fait également partie de la Ligue arabe, de l’Union africaine et de la Communauté des États sahélo-sahariens.